Collectif sous les directions de Pascal Quérel & Georges-Pierre Woimant - Le sanctuaire antique d'Estrées-Saint-Denis (Oise)

ÉTUDE DU MOBILIER PROVENANT DU SANCTUAIRE D'ESTRÉES-SAINT-DENIS (OISE)

Georges-Pierre WOIMANT *

RÉFÉRENCES DES DOCUMENTS ET DES ILLUSTRATIONS

Les références en italique renvoient au CD, en fin d'ouvrage (3e de couverture).

- Fibules (Fil à Fill6) : pi. I à V - [ESD-Fib.î à 5 (Bmp)].

- Objets en métal base cuivre (BC1 à BC143) : pi. VI à X [ESD-Mob. BC-1 à 5 (bmp)l

- Objets divers (OD1 à OD55) : pi. XI [ESD-Mob. OD- (bmp)].

- Céramique (Cél à Céll9) : pi. XII à XVH [ESD- Mob. Cé-1 à 5 (bmp)].

- Objets en fer (Fel à Fe228) : pi. XVm-XXHI [ESD- Mob. Fe-1 à 6 (bmp)].

- Enduits peints (EPI) : pi. XXXI [ESD-Mob. EP-1 (bmp)].

- Monnaies gauloises (MG1 à MG232) : déjà publiées ; voir la nouvelle étude de l'état II (reprise des planches sur le CD).

- Monnaies romaines (MR1 à MR904) : fig. 1 à 8 - [ESD-MR. 1 à 8].

INVENTAIRE DESCRIPTIF DES FIBULES DU SANCTUAIRE

(collaboration de Danièle DURAND WOIMANT)

Le classement des fibules suit celui de Michel Feugère (M. Feugère, 1977, p. 77-158 ; 1985) à qui il a été soumis (courrier du 8 février 1991) pour observations. Qu'il en soit remercié ici. Il fait part dans sa correspondance de son bonheur de constater que le classement dressé à partir des fibules du Midi de la France pour une grande majorité s'applique sans difficulté dans la région du Nord avec, bien sûr, des faciès régionaux ; il s'étonne par ailleurs de l'abondance « assez extraordinaire » du type 14a. Le tableau annexe de Vincent Legros compare l'ensemble dans le contexte local, en fonction des nombreuses découvertes faites ces dernières années, notamment sur les sanctuaires.

Sauf indication contraire, toutes les fibules sont en métal alliage base cuivre. Les dimensions ne sont pas données, les figures étant au rapport 1/1. Cinquante-trois des 117 fibules du site d'Estrées- Saint-Denis, le sanctuaire, proviennent des structures excavées, fossés ou tranchée de fondation de l'édifice central, état IV, datés de la période tibérienne, ce qui exclut les niveaux et décapages, mais cinq d'entre

elles sont de la période laténienne. Ainsi, au grand minimum, 43 % des fibules correspondent à cet état, constituant la partie essentielle des offrandes en matériau non périssable.

Quelques fibules, principalement en fer, découvertes en niveaux, appartiennent aux périodes antérieures, en majorité de celle laténienne, mais sans doute aussi pré-augustéenne. Il reste difficile de les distinguer toutes et de les attribuer, car, si le type 1 (La Tène II) se termine vers le début du Ier siècle avant notre ère, par contre les autres types 2 (La Tène III), couvrent soit tout le Ier siècle avant notre ère, soit le milieu, superposant donc les deux périodes. Les deux fibules, Fi9 et FillO, sont issues de structures de la période pré-augustéenne, caractérisée par les dépôts de monnaies gauloises ; si la seconde, provenant de la surface de la structure, est un fragment de type d'Aucissa, du début de notre ère, en revanche la première, de type 2a, correspond à la datation. La seule autre fibule de ces structures est en bronze, de type 9 (Fi31) et sa datation est en corrélation ; son bris, sans doute rituel, en ferait une offrande.

Les fibules en fer de type la qui couvrent la longue période allant du IIP au début du Ier siècle avant notre ère, sont associées souvent à des ossements d'humains et d'équidés et à des lamelles à douille en fer, ainsi qu'à de la céramique laténienne assez grossière, par ce fait assez mal datée. Les fibules toujours en fer, de type 2, datées du milieu du Ier siècle avant notre ère, ne sont pas associées à un mobilier céramique caractéristique, l'une est cependant accompagnée d'une lamelle à douille en fer, une autre est issue de la structure excavée d'un dépôt monétaire de l'état II, pré-augustéen, cité ci-dessus; le type, même associé aux lamelles, paraît bien postérieur au premier, malgré la lamelle. Le type 4 couvrant tout ce Ier siècle ne présente pas d'association particulière, sauf sa présence dans un trou de poteau de l'édifice central laténien Di et dans le fossé laténien sud St. 140. Le type 5, en alliage base cuivre, dit de « Nauheim », offre une datation plus serrée, de la fin IIe siècle à 75/50 avant notre

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